Deux scénarios : soit Bayrou perd...
Comme je l'écrivais le 12 mars : "François Bayrou est la première alternative crédible à l'UMPS depuis 30 ans. Il est aussi la dernière".
Après avoir contesté le monopôle de l'UMPS, après avoir dénoncé leurs luttes stériles qui empêchent la France d'avancer, après avoir été l'un des seuls issus de la droite à refuser de suivre Sarkozy, nul doute que ce dernier, alors élu président, s'en souviendra. Le PS aussi, redevenu une grande force d'opposition (alors que sa non-présence au 2e tour pour la 2e fois conduirait à son implosion), contribuerait à enterrer le menaçant Bayrou. Celui-ci sera accablé d'avoir menacé la stabilité du pays, d'avoir encouragé une crise institutionnelle, et je pense que certains arriveraient même à lui mettre sur le dos des scandales bidons pour le décrédibiliser et écarter le risque de son retour à jamais (et en particulier pour 2012).
L'UMPS reconstitué comme avant reprendrait donc ses habitudes d'avant. Sarkozy proposera des réformes, que la gauche critiquera systématiquement, et que plusieurs millions de personnes refuseront dans les rues systématiquement. On se demande alors comment la Police sera chargée de faire face à ces manifestants hostiles...
Ce contexte stérile, pateux et lassant contribuera, comme il l'a toujours fait, à faire monter le ras-le-bol souterrain qui se matérialise dans un fort vote FN.
Bref, la France d'aujourd'hui, continuant sa lente glissade incontrôlée vers un avenir moins bon.
Deuxième scénario demain matin : "... soit Bayrou gagne"