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NON A LA DETTE !!
24 février 2007

Le retour de l'Allemagne

Après de longues années de croissance faible, de chômage fort, de pouvoir d'achat stable et de déficits incontrolables, l'Allemagne est en train de dépasser tous les pronostics dans ces domaines (2.7% de croissance en 2006, 1.7% du PIB de déficit, chômage en chute libre...). "Un chômage qui recule rapidement, une inflation basse et un beau rebond des ventes de détails. On manque presque de mots pour décrire les bonnes nouvelles en provenance d'Allemagne", souligne de son côté Holger Schmieding, chef économiste en Europe de la Bank of America.

La France ayant désormais hérité de cette place de poids mort de l'Europe (croissance, chômage, déficit : partout nous sommes parmi les plus mauvais malgré notre dynamisme démographique), peut-elle imiter les bonnes recettes allemandes? Comment se sont-ils sortis du trou?

Les facteurs principaux ont été le réalisme des syndicats, le déplacement de la fiscalité du travail vers la consommation et la réconciliation politique.

1/ Le réalisme des syndicats

Bill Clinton en campagne en 1992 disait aux syndicats du secteur industriel que la meilleure défense contre les délocalisations était la compétitivité des entreprises. Ce principe qui a durablement servi l'Amérique a été appliqué en Allemagne depuis des années. Ainsi la modération salariale, couplée à la bonne spécialisation industrielle, a conditionné la reprise des exportations qui aujourd'hui donnent lieu à de nouveaux investissements.

Bien entendu, si l'Allemagne est plus compétitive et que la France ne bouge pas, elle l'est moins et elle perd des parts de marché à l'exportation. C'est ce qui s'est passé au cours des dernières années, et malgré tous nos rêves il n'y a qu'une solution efficace : réduire le coût du travail, en particulier non qualifié. Et une mesure efficace contre le chômage, une !

2/ La hausse programmée de la TVA

Annoncée longtemps à l'avance, la hausse de 3 points de la TVA a envoyé un signal clair aux ménages et aux entreprises : l'Allemagne réduirait ses déficits publics. L'inquiétude inhérente à un pays en fort déficit (quels impôts augmentera-t-on? quels services publics seront démantelés? etc) disparaît et la confiance dans l'avenir peut se réinstaller. C'est donc un facteur qui a favorisé l'investissement en Allemagne, encore une fois au détriment de l'investissement chez ses voisins.

La consommation a été favorisée en cette fin d'année 2006, les ménages se ruant chez les concessionnaires automobiles et chez les vendeurs de télés à écran plat (entre autres) pour profiter le la TVA basse. Ainsi dès 2006, le déficit allemand (qui revient de loin) est redescendu à 1,7% du PIB. La hausse de la TVA en 2007 le remenera près d'1%, niveau compatible avec le désendettement et la préparation de l'avenir. Parallèlement, l'Allemagne réduit les charges sociales, composante essentielle du coût du travail. Et une deuxième mesure efficace contre le chômage, deux !

3/ La grande coalition

Enfin, le rassemblement des forces politiques de droite et de gauche semble avoir été un facteur positif pour le pays. En laissant les querelles politiques de côté on peut se concentrer sur l'essentiel.

Ces trois axes peuvent et doivent être développés en France. Au delà de l'idéologie, inspirons-nous de ce qui marche aujourd'hui chez notre plus proche voisin !

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