Restructurer la dette, dernière solution ?
Quand plus personne ne veut prêter à un pays, ou alors à des taux prohibitifs, comme c'est le cas cette année pour la Grèce et l'Irlande, que faire ?
Les autres pays, qui s'endettent à taux bas, doivent-ils leur prêter à un taux préférentiel ? La conséquence est que le marché leur fait ensuite moins confiance et leur demande des taux plus élevés (les obligations de l'Etat français à 10 ans sont rémunérées 3,4% aujourd'hui, contre 2,5% il y a trois mois).
L'Europe doit-elle racheter leur dette, comme la Banque Centrale le fait, évitant aux institutions financières de réaliser de trop grosses pertes sur ces prêts ?
Ou ces pays doivent-ils restructurer leur dette, c'est-à-dire faire défaut en disant : désolé je ne rembourserai que x% de ce que je vous dois (comme l'Argentine l'a fait il y a dix ans) ? Cela allège le fardeau des intérêts à payer mais oblige le pays à revenir immédiatement à l'équilibre budgétaire car alors vraiment plus personne ne voudra lui prêter.
Voilà la problématique du moment.