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NON A LA DETTE !!
4 mai 2010

Conséquences de la dette, les scénarios

Voici les scénarios élaborés par Loïc Abadie, un blogueur plutôt pessimiste sur l'avenir de l'économie :

"a) Le scénario le plus optimiste :

Les états poursuivent leur fuite en avant dans le déficit, mais les épargnants nationaux prennent le relais des financeurs étrangers pour financer celui-ci, permettant aux taux de rester bas pendant des années.

L’ennui dans ce cas est que les plans de relance deviendraient rapidement inopérants : Tout l’argent dépensé par l’état pour relancer l’économie finirait simplement dans les bas de laine des épargnants (contrairement à la situation actuelle de reprise artificielle où de « gentils » mécènes étrangers paient les ménages européens et américains pour que ceux-ci puissent consommer autant qu’avant pendant quelques temps encore). La récession et la déflation font alors son retour.

b) Le scénario rigueur / déflation

:

Les états prennent conscience du danger à temps et donnent un gros tour de vis budgétaire (coupes dans les dépenses + hausse des prélèvements), cela provoque un retour à une situation de récession / déflation, mais préserve la confiance des marchés dans les états. C’est évidemment le scénario qui est le moins mauvais à long terme.

Vu la situation de fuite en avant actuelle, qui atteint des niveaux totalement délirants, il faut être conscient que ce tour de vis devrait être rapide et de très grande ampleur pour simplement approcher l’équilibre budgétaire : Le budget 2010 envisage ainsi des recettes nettes (après prélèvements des collectivités territoriales et de l’Europe) de 169 milliards et des dépenses nettes de 322 milliards : Les recettes nettes (fiscales et autres) couvrent ainsi à peine plus de 50% des besoins de notre état, le reste n'étant que de la fuite en avant dans la dette !


c) Le scénario argentin :

L’état tente de limiter ses déficits, mais son action n’est pas suffisante et pas assez rapide pour rétablir la confiance des marchés. Après une période de déflation et de crise, pouvant durer plusieurs années, associée à des défauts d’un nombre croissant d’états, puis à l’éclatement de la zone euro, la pression des créanciers devient telle que notre état doit se déclarer en situation de défaut.

Il négocie alors avec ses créanciers un remboursement partiel de sa dette suivant un scénario de type argentin (les détenteurs d'obligations d'état qui veulent être remboursés rapidement touchent par exemple 30% de la valeur de leur créance, ceux qui sont moins pressés 60%…etc).

La monnaie se trouve fortement dévaluée, le pouvoir d’achat et les niveaux de protection sociale chutent fortement, jusqu’à ce que les salaires rendent la France de nouveau compétitive sur le plan international.

L’économie repart ensuite sur des bases assainies.

d) Le scénario « planche à billets ».

L’état décide ici d’explorer la fuite en avant jusqu’au bout, refuse de reconnaître sa situation de faillite quand il ne parvient plus à trouver d'acquéreurs étrangers ou nationaux pour sa dette, et décide de faire acheter sa propre dette par la banque centrale (après sortie de l’euro), imprimant ainsi la monnaie dont il a « besoin » pour financer son déficit.

Dans ce scénario qui est quand même pour le moment le moins probable et le pire imaginable, notre monnaie perdrait rapidement toute sa valeur et toute sa crédibilité à l’international.

Le pays ne pourrait plus s’approvisionner à l’étranger en matières premières et en pétrole, et les fonctionnaires (notamment l’armée et la police) seraient payés dans une monnaie sans valeur. Ce serait une situation évidemment explosive rendant possible toutes sortes de dérives totalitaires ou anarchiques.

e) Le rôle du FMI

On entend actuellement beaucoup parler du FMI comme "sauveur potentiel" des états en difficulté. Mais là encore il faut être réaliste : L'essentiel des ressources du FMI provient des USA et de l'Europe, c'est à dire d'états surendettés.

Une aide du FMI (tout comme le plan de soutien de l'Europe à la Grèce), ce n'est au final que des états surendettés qui empruntent de l'argent pour pouvoir permettre à un état encore plus surendetté de continuer sa fuite en avant. Cela revient à creuser une série de trous pour boucher un trou plus petit !

Ajoutons à cela que les ressources du FMI sont d'environ 239 milliards de $ (ligne IX de ce tableau, ce qui représente moins de 13% du montant de la dette d'un état moyen comme la France.

En cas de défaut d'un seul état moyen type France ou Angleterre, le FMI serait donc totalement dépassé, et le serait encore plus dans un contexte de défaut de plusieurs états :

Nous ne pourrons en aucun cas compter sur le secours du FMI pour des états de la taille de la France."

 

Et voici un commentaire optimiste (en partie possible mais ce ne sera pas suffisant pour réduire les déficits de plus d'1/2 pt de PIB par an) publié en réponse à cet article :

"Loïc

tu as "oublié" un scénario...

f-

Les consommateurs croient à la relance et selon l'hypothèse d'équivalence ricardienne, ils anticipent le fait que les hausses de prélévement seront neutres pour leur revenus futurs. Ayant une vision optimiste, ils n'épargnent plus. La consommation redécolle. Le chomage décroit et les investissements productifs repartent. Les finances publiques s'améliorent et les taux restent bas. L'équilibre est atteint sur l'immobilier. Paulson demande à GS de créer un fond pour entrer long sur les CDO. Les créances pourries qui plombaient le bilan des institutions financières reprennent de la valeur. Les bilans des banques s'améliorent de façon extraordinaire.

Tout le monde loue la présence d'esprit de nos décideurs qui nous ont permis de traverser cette crise sans trop de casse. "

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Commentaires
G
C'est la note attribuée à la France et aux sociétés couvertes par la garantie de la France par les agences de notation.<br /> Donc la CADES bénéficie de la note AAA.<br /> Mais c'est quoi la CADES ? C'est ce que nous appellons LE TROU de la SECU. La CADES créée en 1996 par le célébre illusioniste Alain JUPPÉ sert depuis cette date à dissimuler les déficits de la Sécu. Ni vu ni connu.....mais cher. Aprés A.Juppé, Jospin refilait 13 milliards de dettes à la CADES. Douste-Blazy a continué. Depuis l'arrivée de N.Sarkozy on atteint des records : 37 milliards en 2007-2008 encore 27 milliards en 2009 et 30 milliards en 2010.<br /> Bien entendu ces dettes sont financées par des emprunts français à l'étranger.<br /> Mais derniérement les ordinateurs de la CADES sont devenus fous : ils ont calculé que si ça continue comme c'est parti, en 2021 le montant des emprunts français pour la CADES serait de 350 milliards. Et qu'en 2021 elle aura déja payé 100 milliards d'intêréts cumulés aux banques préteuses (souvent étrangeres) qui sont rassurées par la AAA.<br /> Mais depuis 15 jours les agences de notation font les comptes de l'ENSEMBLE des dettes françaises. Et se disent que AAA c'est peut-être risqué !<br /> Alors touchons du bois car peut-étre que bientot AAA cela voudra dire : Association des Amateurs d'Andouilles .....
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