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NON A LA DETTE !!
14 février 2009

Le déficit public a atteint au moins 3,7% en 2008

Oui Non A La Dette sert à quelques chose ! En effet, de nombreux médias ont commenté vendredi 13 février la hausse du déficit de l'Etat, à 56,2 milliards d'euros en 2008 contre 34,7 milliards en 2007, soit une hausse de 62% ! Mais apparemment aucun de ces journalistes ne sait compter ! Je n'en ai pas trouvé un pour remettre en cause les prévisions du gouvernement : le déficit serait - selon le ministre des comptes publics Erik Woerth - de 3,2% en 2008 et de 4,4% en 2009. Eh, les gars, réveillez-vous ! Le déficit a déjà atteint au moins 3,7% en 2008 ! Et il sera supérieur, en prolongeant la tendance actuelle, à 6% en 2009 et 2010. Explications.

L'augmentation du déficit de l'Etat en 2008 est le résultat d'une baisse des recettes et d'une hausse des dépenses. Forte baisse des recettes de TIPP (-6,9%), de TVA (-1,3%, concentrée sur les deux derniers mois de l'année), d'Impôt sur les Sociétés (-3,3%). Seules les recettes d'impôt sur le revenu augmentent de 3,4%, car elles mettent plus de temps à baisser (on a payé en 2008 l'impôt sur nos revenus de 2006). Pendant ce temps, les dépenses ont augmenté de 2,8% dans leur ensemble ! Dont 12,4% pour la charge de la dette, dépenses contrainte résultant des déficits passés.

Le déficit de la Sécurité Sociale devrait s'établir à 10,5 milliards contre 9,5 en 2007. D'après un rapide calcul, 100 000 emplois perdus augmentent son déficit au bout d'un an de 3 milliards d'euros. Ainsi, les 136 000 emplois perdus depuis septembre ont déjà augmenté le déficit d'1,2 milliards (la sécu prévoyait 9,3 milliards de déficit au mois de juin), et devraient le creuser de 2 milliards de plus en 2009. Si 200 000 emplois disparaissent au premier semestre 2009, le déficit augmentera encore de 4 milliards. Sans compter les éventuelles destructions d'emplois du deuxième semestre, ni le ralentissement des salaires de ceux qui conserveront leur emploi, cela portera donc le déficit aux alentours de 16 à 17 milliards en 2009.

Pour calculer le déficit public total, il faut encore ajouter le déficit des collectivités sociales et des autres administrations publiques (6,1 milliards en 2007), qui aura forcément augmenté car leurs recettes (assises notamment sur des droits sur les ventes immobilières) ont baissé en 2008.

Ainsi, le déficit public 2008 qui sera connu officiellement fin mars sera au minimum de 56,2 + 10,5 + 6,1 = 72,8 milliards d'euros, soit 3,7% du PIB, contre contre 50,3 milliards, soit 2,7% du PIB en 2007 !

La dette publique atteindrait ainsi 67,4% fin 2008 (1313 milliards) contre 64,2% fin 2007 (1210 milliards). C'est mon estimation minimum, la dette à fin septembre était déjà de 1283 milliards.

Et tous les chiffres cités, aussi graves qu'ils puissent paraître, sont des minimums ! Si le déficit public a augmenté d'un point sur l'année 2008 entière à cause de seulement 4 mois de crise (septembre-décembre), cela veut dire qu'il augmente à un rythme de 3 points par an ! Par conséquent à ce rythme un déficit de 6 à 7% pour 2009 parait plus probable. Auquel s'ajoutera chaque mesure d'un éventuel plan de relance supplémentaire...

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Commentaires
A
C'est ENORME et nulle part repris à la une de Libé, ou Figaro, ou TF1, etc. Si on m'avait dit que j'écrirais ça un jour, je ne l'aurais jamais cru, et c'est pour ça que "l'avenir a toujours plus d'imagination que nous" est exact. La SUISSE EST AU BORD DE LA BANQUEROUTE !!! Ce n'est pas moi qui le dis, mais les Suisses-allemands du Tages Anzeiger. Et je dois reconnaître que j'ai été très heureux d'avoir fait "allemand première langue", même si j'ai tout oublié. L'article s'intitule «Der Schweiz droht der Bankrott» et c'est une interview fracassante avec l'économiste Arthur Schmidt qui confirme tout ce que nous avons vu depuis 15 jours sur cette page, à savoir la fonte à cause des pays de l'Est. Sauf que la toute petite Suisse est la plus exposée de tous les grands pays d'Europe car elle a prêté des centaines de milliards à la Pologne, à la Hongrie, la Croatie, etc., et les échances ne lui seront pas remboursées cette année car leur monnaie (zloty, forint, et j'en passe de plus exotiques) a été dévaluée entre-temps de 30% minimum. "En septembre 2008, il fallait 46 Francs Suisses pour 100 Zlotys. Aujourd'hui, 30 Francs suffisent" écrit le journal. Ces pays sont cuits. Les montants suisses exposés dépassent très largement le PIB de la confédération ! Pire, personne au gouvernement suisse ne sait exactement combien est exposé, mais ce dont ils sont sûrs c'est que la Suisse peut tout perdre en une seule journée dans cette fonte financière et qu'en CE MOMENT MEME, ELLE EST EN DANGER. Elle est en danger à double titre: 1) à cause des dettes des pays de l'Est et 2) à cause du chantage fait par les Américains pour avoir les noms des 52.000 Américains ayant des comptes secrets à l'UBS (c'est bizarre, j'ai un terrible sentiment de déjà vu en écrivant ça). Les Suisses vont y perdre leur réputation historique de banquiers. Pire : cette affaire risque de déclencher la sortie de tous les capitaux planqués en Suisse par des millions de millionnaires partout dans le monde. Vous suivez ? Les Vampires se battent entre eux, et les Suisses vont y laisser leur peau, eux qui ont inventé "l'honnêteté financière à l'épreuve du temps". D'ailleurs l''UBS est techniquement morte. Et selon Arthur Schmidt, le Franc Suisse est en grave danger à cause donc de tous ces prêts, incosidérés, aux pays de l'Est. Et il ajoute, "La Suisse est comme l'Islande aujourd'hui, et un crash de la monnaie traumatiserait le pays". Un conseil: éloignez-vous de la Suisse, restez neutre.
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