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NON A LA DETTE !!
22 octobre 2008

L'impact de la crise sur les finances publiques

Milliards, milliards, difficile de s'y retrouver dans cette avalanche d'annonces de milliards dans tous les sens. Lesquels auront un impact sur l'argent public français ? Petit récapitulatif.

40 milliards
C'est la somme maximale que l'Etat va mettre à disposition des banques très vite (dont 10,5 milliards on déjà été annoncés mardi 21 octobre pour les 6 plus grandes banques), une sorte de prêt qui leur fournit les liquidités nécessaires à leur bon fonctionnement. Evidemment comme l'Etat n'a pas cet argent, il doit l'emprunter. Il devra donc payer des interêts d'emprunt supplémentaires (environ 4%), mais les banques paieront elles-même un interêt conséquent à l'Etat, de sorte que l'Etat devrait même y gagner un peu.

320 milliards

C'est la somme maximale de prêts interbancaires que l'Etat s'engage à garantir (jouant ainsi plus ou moins un rôle d'assureur). Aujourd'hui, l'Etat ne débourse rien. Mais si une banque venait à faire faillite et était donc incapable de rembourser les dettes contractées auprès d'autres banques, l'Etat rembourserait à sa place pour ne pas que les autres banques soient acculées à la faillite à leur tour. Là aussi l'Etat facture sa garantie aux banques et donc à court-terme, cela pourrait générer quelques (faibles) rentrées d'argent dans les caisses publiques.

Mais dans un cas comme dans l'autre, si faillite il y a, la totalité des sommes nécessaires sera de l'argent public (qui ne sera pas récupéré pour le premier volet ou qui sera déboursé alors pour le second) dans des proportions bien supérieures à ce qu'il aura pu collecter avant. Tout cela obtenu en s'endettant bien sûr puisque les caisses sont vides. Et il faudra donc plus tard (comme d'habitude) subir les inconséquences d'hier et d'aujourd'hui. Nous en sommes donc réduits à espérer que plus aucune banque ne fasse faillite parce que ce serait clairement pour notre pomme !

L'Etat augmentera-t-il les impôts ? Coupera-t-il dans les dépenses publiques ?
Que les finances publiques se détériorent à cause de la crise financière (faillite de banque) ou de la crise économique (baisse des recettes fiscales), le gouvernement ne va pas essayer de compenser en augmentant les impôts ou en réduisant fortement les dépenses publiques à court-terme : "Ce que l’on dit clairement, c’est que si la croissance tombe à 0,5% ou à 0,2% et que les recettes sont moins bonnes que prévu, il n’y aura ni hausse d’impôt ni mesures rectificatives sur les dépenses. Nous constaterons en toute transparence la dégradation du déficit », a déclaré le ministre du budget Eric Woerth, soutenu ensuite par François Fillon.

Mais le pacte de stabilité européen nous impose d'avoir un déficit inférieur à 3% du PIB, me direz vous ! Oui, sauf en cas de circonstances exceptionnelles, invoquées aujourd'hui. Certes la crise financière est violente, mais les autres pays européens subissent les mêmes et nombre d'entre eux ont toujours des comptes publics équilibrés ou en excédent cette année et resteront bien en-dessous de 3% de déficit l'an prochain, parce qu'il ont diminué leurs déficits pendant les bonnes années de croissance que nous avons connues (2004-2007). En France on a considéré que le limite de 3% du PIB s'appliquait quand tout va bien et forcément on se retrouve fort dépourvu quand la bise est venue ! Ainsi, si la croissance avoisine zéro (au mieux) pendant de longs semestres, avant de tendre vers 1% à partir de 2010, on passera de 3% de déficit aujourd'hui à 4% minimum en 2009 et probablement 5% en 2010. Sauf si une banque fait faillite, auquel cas vous l'avez compris, ce sera bien plus (320 milliards c'est presque 20% du PIB).

En accumulant des déficits toujours plus élevés, la dette publique s'alourdira d'autant. Elle est de 1260 milliards actuellement et augmente à un rythme de 50 milliards par an, et qui s'accélère. Elle sera donc supérieure à 70% du PIB dans quelques années (contre 20% dans les années 70, époque où nous étions le moins endetté des grands pays développés je vous le rappelle). On voit mal comment la France pourrait revenir, comme elle s'y est engagée, à un déficit zéro, même en 2012. En présentant son premier budget pluri-annuel il y a un mois, elle pensait pouvoir s'appuyer sur une croissance de 1% en 2009 et supérieure à 2% ensuite. Gageure !

J'en reviens à mes questions : non ce gouvernement n'augmentera pas globalement les impôts (il avait promis de les baisser de 4% du PIB, il les laissera globalement stable en réalité). Même un gouvernement socialiste ou démocrate ne pourrait pas se permettre que notre taux de prélèvement obligatoire soit trop supérieur à celui des pays voisins, sous peine d'anéantir la compétitivité de nos entreprises et donc l'emploi. Oui il coupera dans les dépenses publiques, et d'autant plus : c'est la seule solution pour revenir à l'équilibre des finances publiques. La Revue Générale des Prélèvements Publics (RGPP) le permet en partie : elle devrait mettre en évidence environ 7 milliards d'euros de dépenses peu utiles chaque année. Mais il faudra aussi comprendre qu'un certain nombre de dépenses utiles nous sont fournies (et depuis longtemps) sans que personne ne les finance ! Et celles-là, nous n'y avons par conséquent pas droit. Nous devrions même rembourser le trop perçu, qui a été pris sur le niveau de vie des générations futures via la dette.

Lorsque nous sortirons de la crise, c'est-à-dire lorsque la croissance reviendra vers 1% qui correspond à son potentiel structurel désormais (voir mes précédents articles à ce sujet), il faudra mettre un terme à ce grand détournement de fonds.

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Commentaires
S
Argent public et argent sale (il reste quelques branches pourries à couper)<br /> <br /> La directive européenne sur la lutte contre le blanchiment d’argent sale,qui date de 2005( !), reste lettre morte pour les gouvernants français.Ce refus est un puissant encouragement aux trafics en tous genres,à commencer par le trafic de drogue et leurs gros bonnets.Il faudrait que le gouvernement français « transpose » la directive en question,c’est-à-dire qu’il l’applique.Mais le gouvernement français ne veut pas.On ne comprend pas du tout pourquoi.C’est probablement pour des raisons techniques.Il est vrai que M.Daniel Bouton,ancien conseiller technique du cabinet de M.Papon et plus récemment patron de M.Jérôme Kerviel,après avoir coulé la Société Générale,aurait peut-être quelque raison de s’inquiéter de ladite directive.Il est vrai aussi qu’un des principaux conseillers de l’actuel gouvernement,M.Le Pen,se réclamait ouvertement de l’attitude « mains propres et tête haute »qui fait sourire n’importe quel démocrate ou n’importe quel républicain.De qui se moquent « nos » dirigeants ?
I
DEs dettes de plus en plus préoccupantes avec un système qui arrive désormais à un quasi point de rupture sans précédant.
A
PREPAREZ VOUS A TRAVAILLER POUR EUX <br /> <br /> Pour chaque député non réélu, les Français devront payer 417 120 euros = 60 mois x 6952 euros.<br /> C'est la nouvelle indemnité chômage des députés ! Repris ce matin sur RMC par JJ BOURDIN qui souligne que les élus de la gauche à la droite sont tous d'accord !<br /> La plupart des médias n'en parlent pas !<br /> A l'issue des 5 ans d'indemnités, les députés non réélus percevront " à vie " 20 % de ce traitement : Soit 1390 euros par mois.<br /> Alors, faîtes des efforts, travaillez pour payer des impots qui serviront à payer les "golden parachutes" de nos députés.<br /> Mais pourquoi 5 ans ? C'est précisément le temps d'une alternance législative.<br /> Ce vote intervient au moment où les candidats nous parlent des efforts que devront consentir les Français pour réduire la dette et dénoncent le train de vie dispendieux de l'Etat !<br /> L'information sur la nouvelle indemnité "chômage" des députés a été révélée par "Le Canard Enchaîné" le 7 février 2007. Puis reprise et précisée par le Midi Libre, le 1er Mars 2007. Curieusement, ce sont les seuls médias à en avoir parlé. Silence total du côté des télés, radios ou des autres journaux, habituellement pressés de dénoncer les parachutes en or de certains grands patrons (certes avec raison...).<br /> Pourquoi se taisent-ils sur cette affaire ? Sans doute parce que cette loi a été votée en douce, par tous les groupes politiques, UMP, PS, UDF et PCF, qui savent parfaitement s'entendre lorsqu'il s'agit de s'octroyer des avantages sur le dos des Français.<br /> Avant de quiter son perchoir, Jean-Louis Debré a fait voter à l'unanimité et dans le silence complet, une loi pour que désormais, un député non réélu touche pendant 60 mois au lieu de 6 mois son indemnité mensuelle nette qui est à ce jour - selon info sur site Assemblée nationale - de 5178 euros, soit 6 952 euros Brut. Chaque député non réélu coûte donc aux Français 417 180 euros sur 5 ans ! Sans parler ce ce qu'il leur coûtera " à vie " ! Ces indemnités ont été attribuées aux députés et définies par l'ordonnance N° 58-1210 du 13 décembre 1958. L'indemnité de base est calculée "par référence au traitement des Fonctionnaires occupant des emplois de l'État classés dans la catégorie présentement dite hors échelle.<br /> Elle est égale à la moyenne du traitement le plus bas et du traitement le plus élevé de cette catégorie",<br /> Ce qui correspond au traitement d'un conseiller d'État ayant moins d'une année d'ancienneté dans son Grade. S'y ajoute l'indemnité de résidence, comme pour les fonctionnaires, au taux de 3 %. Selon l'article 2 de l'ordonnance précitée : <br /> "L'indemnité parlementaire est complétée par une indemnité dite de fonction".<br /> Le montant de cette indemnité est égal au quart du montant de l'indemnité parlementaire (indemnité Parlementaire proprement dite majorée de l'indemnité de résidence) <br /> Depuis le 1er février 2007, les indemnités mensuelles brutes sont les suivantes : <br /> - Indemnité de base : 5 400, 32 euros <br /> - Indemnité de résidence (3 %) : 162, 01 euros <br /> - Indemnité de fonction (25 % du total) : 1 390, 58 euros <br /> Soit brut mensuel 6952, 91 euros .<br /> Retenues obligatoires devant être déduites du brut mensuel diverses retenues : <br /> - Cotisation à la caisse des pensions pendant les 15 premières années de mandat : 1 153, 08 euros <br /> - Contribution exceptionnelle de solidarité : 55, 62 Euros <br /> - Contribution sociale généralisée et contribution au remboursement de la dette sociale : 539,55 euros <br /> - Cotisation au fonds de garantie de ressources : 27,00 euros <br /> Soit net mensuel 5 177, 66 euros. <br /> Avant de quitter la présidence de l'Assemblée Nationale, Jean Louis Debré, nouveau président du Conseil constitutionnel, a fait un joli cadeau à ses amis députés de tous les partis !<br /> Bien entendu cette généreuse "indemnité chômage" est totalement inconditionnelle, et l'heureux bénéficiaire de cette jolie rémunération de 5 ans, n'est tenu à aucun engagement quelconque, comme par exemple justifier de la recherche d'un nouvel emploi, d'une visite mensuelle auprès d'un conseiller ANPE, ou d'une activité justifiant cette "aide sociale"... Bref, tout ce qui est demandé à des chômeurs ordinaires.<br /> Voilà de quoi crève la République, de la corruption de ses élites, car évidemment aucun parti n'a protesté, vu que tous bénéficieront des largesses de M. Debré.
A
La FOLIE des GRANDEURS a l'Elysée -------<br /> En pleine crise financière, les conseillers communications du président croyaient certainement que la nouvelle n’allait pas s’ébruiter. “Ni vu, ni connu, je t’embrouille.”<br /> C’était sans compter l’opiniâtreté d’un seul homme, qui n’a fait que son travail. Un trop rare défenseur de l’argent public qui a trouvé de quoi faire sauter la République…habituellement.<br /> Ce fouineur s’appelle René Dosière et est député de l’Aisne, membre de ce qui reste du PS. Il a présenté mercredi dernier son rapport annuel sur les crédits alloués à la présidence de la République.<br /> Il a trouvé après moults calculs comptables, l’impensable, l’impardonnable, l’injustifiable ou presque pour la prochaine année un budget de fonctionnement pharaonique.<br /> La preuve ultime de la part de la parodie de président et de sa cour de conseillers de pacotilles, vu le résultat économique français, d’un culot et d’un affront monstrueux qui n’a pas laissé de marbre la classe politique ainsi que la France entière.<br /> <br /> Budget de l’Elysée prévu pour 2009:112,33 millions d’euros (+ 11.45% par rapport à 2008)<br /> dont :<br /> - Frais de Fonctionnement (du trombone à l’écran plasma): +25,2%<br /> - Frais de déplacement: +33%<br /> - Frais de personnel: 70 millions d’euros pour 1.031 personnes soit 67 895 euros par personne et par an! Tout en sachant qu’officiellement, il n’y a que 872 personnes. Reste 150 emplois fictifs alors.<br /> Un peu comme l’immobilier, l’Etat est incapable de savoir à au palais, l’immeuble, à l’appartement près ce qu’il possède ou non. Comment gérer un patrimoine si on ne connaît pas l’étendu de celui-ci?<br /> <br /> Souvenir, souvenir…<br /> L’homme qui avait dit en novembre 2007, vouloir plus de “transparence” dans les comptes de l’Elysée, suite à son auto-augmentation de 19331 euros mensuels, a donc encore une fois, dit ce qu’il allait faire, et fait ce qu’il avait dit.<br /> Retour vers la pauvreté<br /> Pour rappel, le budget initial de 2008, calculé sur la base de celui de Jacques Chirac, était estimé à 32.7 millions d’euros. Dans la pratique, sous l’ère Sarkozy, il fut de 100 millions d’euros cette année.<br /> Visiblement insuffisant et toujours dans cet optique de transparence avec les con-tribuables, le budget de la nouvelle année est donc passé à 112.33 millions d’euros.<br /> Alors comparé au 360 milliards prévus pour garantir les gouffres sans fond des banques françaises, c’est sûr, c’est “peanuts”!<br /> ---------------------<br /> Et pour terminer, preuve que Nicolas est clairvoyant et honnête.<br /> “Si l’Etat vit au-dessus de ses moyens, la France vit au-dessous de ses ressources”<br /> Nicolas Sarkozy, 9 Novembre 2006, Saint-Etienne<br /> -------------------------------------<br /> PS: Et puis il fallait un nouveau scooter pour Jean Sarkozy à Noël…
M
Il n'y a pas que l'étatqui croule sous la dette.A Sommières c'est pareil. On doit emprunter plus que l'annuité pour pouvoir rembourser.
NON A LA DETTE !!
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