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NON A LA DETTE !!
13 septembre 2007

Le gouvernement face à la baisse de la croissance

Cet article fait suite à celui du 22 aout : "Le gouvernement face au dérapage des dépenses publiques" ou j'écrivais : "alors que les prévisions de budget 2008 battent leur plein, il faut admettre que la croissance l'an prochain ne sera pas de 2,5%, mais au contraire prendre les décisions - que ce soit sur les recettes ou les dépenses - qui feront que même avec 1,5% de croissance, le déficit se réduira."

Et bien je me réjouis car le gouvernement vient de faire un petit pas dans cette direction. Au lieu des 2,5 %, le gouvernement table dorénavant sur une « hypothèse de croissance comprise entre 2 % et 2,5 % » soit 2,25 %.

Ce qui est curieux c'est que cette baisse de la croissance ne modifie en rien les prévisions de déficit public du gouvernement (2,4 % du PIB fin 2007 puis 2,3 % fin 2008 contre 2,6 % fin 2006), ce qui sous entend qu' "il y a moins de croissance, donc moins de rentrées, et à ce moment-là on va compenser en taxant plus", logique que dénonçait par l'absurde M Woerth au mois d'aout. A moins que le gouvernement ait trouvé de nouveaux moyens de réduire les dépenses publiques sans nous le dire...

Après le déficit 2008, le deuxième enjeu c'est que la France s'est engagée comme ses partenaires européens à revenir à un déficit zéro en 2010. Et manque de pot, tous les autres sont sur le point d'y arriver. Or, avec un scénario de croissance de 2,5% en France à partir de 2009 (une nouvelle fois excessivement optimiste sachant que notre croissance potentielle est plutôt de 1,5%), Paris vise un retour à l’équilibre en 2012. La France a même le culot de présenter un deuxième scénario complètement farfellu à Bruxelles : un déficit ramené pratiquement à l'équilibre en 2010 si la croissance atteint 3% (rien que ça) à compter de 2009.

Je le répète : ces scénarios excessivement optimistes sont la source des déficits publics continus en France depuis près de 30 ans. Pour les résorber, il faut préparer des budgets qui réduisent le déficit même si la croissance n'est que de 1,5% ! Cela n'empêche pas le gouvernement de se fixer des objectifs à 2% ou 2,25% de croissance, mais ceux-ci doivent alors s'accompagner d'une forte réduction des déficits.

Enfin, ce n'est pas pour Bruxelles qu'il faut le faire, c'est pour nos enfants !

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Commentaires
N
C'est le problème des français : ils n'avancent que s'il y a quelque chose à gagner pour eux tout de suite, ou s'ils sont punis! Alors il vaut mieux qu'il y ait Bruxelles pour les faire agir, à défaut de réfléchir! Mais c'est bien triste, je vous l'accorde!
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