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NON A LA DETTE !!
12 septembre 2007

Le rôle clé du secteur automobile dans l'économie française

A la lecture des statistiques sur l'économie française, on se rend compte du rôle clé de l'industrie automobile. Par exemple, lundi ont été publiés les chiffres de la production industrielle française. Pour une fois, il étaient en hausse par rapport à juin, de 1,3%. On observe que ce rebond a été tiré par une hausse de 4,7% de la production automobile - qui tire par conséquent tous ses sous-traitants - liée au succès commercial en France de nouveaux modèles (la Twingo entre autres).

Cela fonctionne dans un sens, mais hélas aussi bien sûr dans l'autre : ainsi les chiffres concernant le commerce extérieur de juillet, publiés mardi, montrent une situation toujours plus dégradée. Il n'y a pas eu de succès commercial particulier dans nos exportations automobiles et donc l'ensemble de l'industrie continue de perdre des parts de marché à l'étranger régulièrement. Comme le précise Marc Touati, en réaction à cette publication : "il faut souligner l'inquiétante évolution du commerce automobile qui conjugue plongeon des exportations et flambée des importations, signe indéniable que l'industrie automobile hexagonale (ou plus exactement celle dont la production est maintenue dans l'Hexagone) est de moins en moins compétitive tant à l'étranger qu'en France. "

Tous secteurs confondus, le déficit des échanges français, après avoir dépassé la barre des 20 milliards d'euros en 2005, celle des 26 milliards en 2006, devrait atteindre les 32 milliards sur l'ensemble de 2007 et certainement avoisiner les 35 milliards en 2008, selon Marc Touati. Car l'automobile est un des derniers secteurs qui exporte plus qu'il n'importe dans l'industrie française, avec l'industrie pharmaceutique et l'aéronautique. Si, pour ces deux derniers, on peut se satisfaire d'une avance technologique sur les pays en développement, en revanche l'automobile est menacée parce que les chinois et les indiens sauront bientôt en faire d'aussi bonnes que nous (et moins chères). De plus, nos propres marques construisent désormais des usines en Iran, au Maroc, en Roumanie etc, à mesure qu'elles réduisent le nombre d'emplois et la production en France, qui a réduit sa production automobile de 20 % en 2 ans (et Euler Hermes table sur un nouveau recul de 5 % en 2007). Certes les constructeurs ont des ambitions de croissance pour les années à venir. Mais, en plus de la concurrence extérieure, ils auront à faire face au ralentissement de la demande lié à la moindre utilisation des voitures particulières, réduction des émissions de CO2 oblige...

Il faut donc s'attendre à ce que cette tendance pèse fortement sur l'ensemble de notre économie, surtout si les succès commerciaux tant attendus n'arrivent pas : "On ne cessera jamais de souligner combien la réussite des nouveaux modèles assemblés en France (Laguna, Peugeot 308) est cruciale pour l'ensemble de l'industrie française." comme le rappelle Alexander Law, de Xerfi.

A plus long-terme, il s'agit pour nous de concevoir et de produire des voitures que le monde entier voudra acheter. Personnellement, je pense que si on commercialise des citadines qui consomment moins de 3L/100Km - et des voitures moyennes moins de 4L/100Km - basées par exemple sur les technologies hybrides comme la Prius, cela pourrait être une chance. Mais rien ne nous assure que PSA et Renault choisiraient alors de les assembler en France...

Il faut donc faire des choix politiques : si on doit d'un côté limiter l'usage de la voiture (par des taxes, des péages urbains ou d'autres contraintes), il faut aussi par ailleurs soutenir l'industrie automobile (TVA sociale et/ou mesures spécifiques) sous peine de lourdes conséquences pour l'ensemble de l'économie française.

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Commentaires
N
D'autant plus que les Yaris sont assemblées à Valenciennes, alors que les 107 et C1 le sont en République Tchèque, les Logan en Roumanie et beaucoup de Clio en Turquie...<br /> <br /> Laquelle est la "voiture française" ?
N
Si Toyota est inclus dans ce secteur automobile, il peut nous donner un coup de pouce, car ses ventes se portent au mieux! Sinon devrons-nous n'acheter que renault-peugeot-citro?
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